Les consommateurs adaptent leur comportement d’achat à cause de l’épidémie de COVID-19, mais veulent surtout moins dépenser
Édition 2020 de l’étude PwC « Global Consumer Insights Survey »
11 août 2020
- Depuis le COVID-19, les achats en ligne via les smartphones ont augmenté de 45 %, et de 41 % via les ordinateurs portables.
- Les aspects comme la santé, la durabilité et le bien-être mental sont de plus en plus importants.
- Un tiers (36 %) des consommateurs urbains à travers le monde dépense moins à cause de l’épidémie de COVID-19.
Bruxelles, le 11 août 2020 – La pandémie de COVID-19 engendre des changements dans la manière dont les consommateurs font leurs courses, travaillent et vivent. L'épidémie renforce et accélère certaines évolutions dans le comportement des consommateurs, selon l'édition 2020 de l’étude PwC Global Consumer Insights Survey, qui a sondé les consommateurs avant et après la pandémie. Par exemple, la préférence pour les achats en ligne continue d'augmenter et la santé et le bien-être mental deviennent de plus en plus importants. Par ailleurs, les consommateurs veulent dépenser beaucoup moins d'argent en raison d'une réduction de leurs revenus personnels.
Les conclusions des deux sondages effectués avant et après le début de la pandémie de COVID-19, publiés dans le rapport « Global Consumer Insights Survey » établi par PwC pour la 11e année consécutive, se concentrent sur les habitudes et comportements d’achat des consommateurs en milieu urbain, ainsi que sur la manière dont cette perturbation à l’échelle mondiale a accéléré l’adoption d’un mode de vie plus numérique.
Le COVID-19 favorise le commerce en ligne
L'apparition du virus COVID-19 et les mesures de distanciation physique supplémentaires ont entraîné une accélération de notre comportement d'achat en ligne. Bien que les consommateurs préfèrent toujours faire leurs achats dans un magasin physique, 35 % d'entre eux achètent désormais des denrées alimentaires en ligne, dont 86 % envisagent de poursuivre cette pratique une fois les mesures de distanciation physique levées.
Pour ce qui concerne les produits non alimentaires, avant le début de la pandémie, les achats en magasin étaient plus importants que les achats en ligne. En effet, 47 % des répondants déclaraient faire à l’époque leurs achats dans des magasins physiques une fois par jour ou par semaine, contre 30 % par téléphone portable et 28 % par ordinateur. Depuis lors, l’épidémie de COVID-19 a fortement augmenté les dépenses digitales : 45 % des participants affirment avoir effectué davantage d’achats en ligne via leur smartphone et 41 % via leur ordinateur portable.
« Les interruptions d’activité liées à la pandémie de COVID-19 contribuent à une véritable ‘poussée numérique’. À mesure que de nouvelles habitudes virtuelles s’installent, l’évolution vers un monde plus numérique sera plus prononcée encore. La tendance aux achats en ligne devrait monter en puissance et, implicitement, inciter les entreprises et les détaillants à se réinventer à nouveau. Les entreprises avec la technologie et l’imagination nécessaires pour concevoir des expériences exceptionnelles à domicile – ou à proximité – disposeront d’un avantage de taille, du moins à court terme », explique Filip Lozie, Partner chez PwC Belgique.
L'accent mis sur l'autosoin s'est accru à la suite de la COVID-19
Les consommateurs sont également devenus plus conscients de la durabilité et de leur santé. Avant la pandémie, environ la moitié des consommateurs ont indiqué qu'ils voulaient adapter leurs habitudes alimentaires afin d’avoir un mode de vie plus sain. L'étude montre que l’épidémie accélère considérablement cette tendance et que les consommateurs se préoccupent également d'autres problèmes de santé. Par exemple, 69 % d'entre eux disent se soucier davantage de leur bien-être mental et de leur forme physique. 64 % disent qu'ils sont plus attentifs à leurs besoins médicaux et 63 % veulent manger plus sainement, conséquence directe de la pandémie de COVID-19.
L'étude montre également que les consommateurs souhaitent consommer de manière plus durable. 45 % des personnes interrogées dans le monde veulent éviter autant que possible l’utilisation du plastique, 43 % attendent une responsabilisation des entreprises quant à leur impact sur l’environnement et 41 % comptent sur une élimination par les détaillants des sacs et emballages en plastique de denrées périssables. Autre point intéressant : lorsque nous avons demandé aux participants de désigner la personne devant endosser la plus grande part de responsabilité en termes d’incitation aux comportements durables dans leur ville, 20 % ont répondu « moi, le consommateur », tandis que 15 % ont mentionné « le producteur ou fabricant ».
Filip Lozie, Partner chez PwC Belgique, précise : « Si certaines tendances sont à la hausse depuis un certain temps, notre étude montre que la pandémie a accentué chez les consommateurs une aspiration à la transparence, à la durabilité et à la facilité d’utilisation. Les consommateurs s’attendent désormais à ce que leur santé et leur sécurité soient prioritaires. Au cours de nos 11 années d’études auprès des consommateurs à travers le monde, nous n’avons jamais documenté un consensus aussi net sur les thèmes comme la transparence, la durabilité et la conscience sociale. À un moment aussi décisif comme celui-ci, la nécessité pour les entreprises s’adressant au consommateur d’établir une relation de confiance avec leurs clients potentiels ne peut être plus claire. »
Moins dépenser l’année prochaine
Le schéma des dépenses prévues a également changé, conséquence directe de la pandémie. Alors que l'indicateur de confiance des consommateurs était encore à -6 fin 2019, il est tombé à -20 en juillet 2020 (BNB). La confiance des consommateurs était relativement élevée avant l'apparition du coronavirus (fin 2019). C’est également confirmé dans l'étude : avant l’épidémie, environ 46 % des consommateurs ont indiqué qu'ils dépenseraient plus au cours de l'année à venir.
Avec la crise du coronavirus, 40 % des personnes interrogées ont déclaré avoir subi une perte de revenus. Conséquence : 36 % des consommateurs déclarent aujourd'hui vouloir consommer moins.