Selon une étude mondiale réalisée par PwC, l’IA stimule la productivité et la croissance des salaires
5 juin 2025

Diegem, le 5 mai 2025 – L’intelligence artificielle (IA) transforme le marché du travail en Belgique et dans le monde entier, rendant les travailleurs plus productifs, plus précieux et mieux rémunérés, même dans les fonctions traditionnellement considérées comme vulnérables à l’automatisation. Telle est la conclusion de l’édition 2025 du Baromètre mondial de l’emploi en IA de PwC, fondé sur l’analyse de près d’un milliard d’offres d’emploi et de milliers de rapports financiers d’entreprises sur six continents, notamment en Belgique.
L’étude remet en question la crainte largement répandue que l’IA remplace les emplois et fasse baisser les salaires. Elle révèle en effet que les secteurs les plus exposés à l’IA, comme la technologie, la finance, la santé et la fabrication, connaissent une croissance de productivité nettement plus élevée. Entre 2018 et 2024, ces secteurs ont enregistré des taux de croissance du chiffre d’affaires par travailleur jusqu’à trois fois supérieurs à ceux des secteurs moins exposés, passant de 8,5 % à 27 %. Cela indique que les investissements dans l’IA génèrent des gains de productivité plus importants, qui profitent à la fois aux entreprises et à leur personnel.Les travailleurs qui utilisent l’IA en retirent également des avantages
Les travailleurs qui utilisent l’IA en retirent également des avantages. Actuellement, 40 % des employés en Belgique n’utilisent pas l’IA au travail. Selon l’enquête Bridging the AI Gap réalisée par PwC Belgium (mai 2025), 34 % utilisent l’IA régulièrement ou systématiquement. Ces derniers pourraient en retirer des avantages supplémentaires car, à l’échelle mondiale, les salaires dans les emplois exposés à l’IA augmentent deux fois plus vite que dans les emplois moins exposés. Même dans les fonctions hautement automatisables ou d’assistance, les salaires augmentent régulièrement, ce qui suggère que l’IA vient renforcer l’effort humain plutôt qu’elle ne le remplace. Les employés qui possèdent des compétences avancées en IA, comme l’apprentissage automatique ou l’ingénierie de prompts, perçoivent des salaires plus élevés, la prime salariale moyenne au niveau mondial pour ces compétences atteignant 56 % en 2024 contre 25 % l’année précédente.
La création d’emplois reste résiliente
La création d’emplois reste résiliente, même dans les fonctions généralement considérées comme vulnérables à l’automatisation. Si l’embauche a globalement ralenti dans certains secteurs, la demande d’emplois nécessitant des compétences avancées en IA continue de croître. Cela montre que l’IA ne remplace pas les travailleurs, mais permet plutôt aux organisations de faire plus avec les talents dont elles disposent. Il s’agit là d’une évolution prometteuse pour les pays comme la Belgique, où la main-d’œuvre diminue progressivement.
Les exigences en matière de compétences évoluent rapidement
Parallèlement, l’IA entraîne une évolution rapide des compétences recherchées par les employeurs. Les exigences en matière de compétences évoluent 66 % plus vite dans les emplois exposés à l’IA que dans les autres fonctions, contre 25 % il y a quelques années seulement. Les employeurs accordent moins d’importance aux diplômes formels, surtout pour les emplois axés sur l’IA, et privilégient davantage l’adaptabilité, la maîtrise de la technologie, l’esprit critique et la résolution de problèmes. Les fonctions automatisables sont les plus touchées par ces bouleversements, poussant les travailleurs à améliorer en permanence leurs compétences.
Une dimension de genre importante
L’enquête Bridging the AI Gap de PwC Belgium met en évidence une dimension de genre importante dans l’adoption de l’IA : les femmes sont sous-représentées parmi les utilisateurs réguliers des outils d’IA et surreprésentées dans les fonctions exposées à l’IA. L’enquête montre que les hommes sont près de deux fois plus susceptibles que les femmes d’utiliser quotidiennement des outils d’IA générative (19 % contre 9 %). Cet écart souligne l’urgente nécessité de soutenir les femmes par des initiatives ciblées de montée en compétences et de reconversion, de sorte qu’elles puissent pleinement participer à l’économie axée sur l’IA.
L’adoption de l’IA s’accélère dans tous les secteurs
L’adoption de l’IA s’accélère dans tous les secteurs, de la finance à la fabrication en passant par l’agriculture et la construction, chaque secteur faisant état d’une utilisation accrue des outils d’IA. Les secteurs pionniers renforcent désormais leurs investissements, portés par les bénéfices tangibles constatés en termes de performance et de productivité.
Xavier Verhaeghe, Technology and Innovation Leader chez PwC Belgium : « Pour les dirigeants d’entreprises belges, le message est clair. L’IA ne doit pas être considérée comme un simple outil d’efficacité permettant de réduire les coûts, mais comme un catalyseur de transformation et de croissance durable. Plutôt que de limiter l’IA à des projets pilotes isolés, les entreprises devraient l’intégrer à l’échelle de l’organisation, en repensant la manière de travailler et les sources de création de valeur. »
La préparation du personnel est essentielle
Pour réussir, les organisations doivent s’assurer que leurs collaborateurs sont prêts. Cela signifie identifier les lacunes en matière de compétences et y remédier, que ce soit par le recrutement, la mobilité interne ou des initiatives ciblées de montée en compétences. À mesure que l’IA fait évoluer la nature du travail vers des tâches plus complexes, basées sur le jugement et la créativité, développer les compétences numériques et cognitives de l’ensemble du personnel devient essentiel. Or, à l’heure actuelle, 26 % des Belges indiquent que l’IA n’est tout simplement pas utilisée sur leur lieu de travail. Et 35 % déclarent que l’IA est principalement utilisée à l’initiative individuelle, sans formation ni cadre d’utilisation. Pour 22 %, l’IA fait davantage l’objet d’expérimentations au travail, mais il n’existe pas encore de lignes directrices ni de règles. Seuls 11 % affirment disposer de règles claires concernant l’IA au travail et 6 % bénéficient également de formations et de partage d’exemples au travail, selon l’enquête Bridging the AI Gap de PwC Belgium.
Patrick Boone, président de PwC Belgium : « L’IA ne supprime pas les emplois, mais renforce la valeur des travailleurs. Pour la main-d’œuvre belge en diminution, cela représente de réelles opportunités si nous investissons à la fois dans les personnes et dans la technologie. »
À propos du Baromètre mondial de l’emploi en IA
Le Baromètre mondial de l’emploi en IA a analysé près d’un milliard d’offres d’emploi et des milliers de rapports financiers d’entreprises sur six continents afin de révéler l’impact de l’IA sur l’emploi, les salaires, les compétences et la productivité. Le baromètre comprend les données disponibles les plus récentes, y compris les offres d’emploi et les rapports d’entreprises jusque fin 2024. L’analyse distingue les fonctions hautement automatisables et hautement augmentables.
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