Les chefs d'entreprise belges font preuve d'un optimisme économique prudent, mais sont de plus en plus préoccupés par le changement climatique

Les chefs d'entreprise belges font preuve d'un optimisme économique prudent, mais sont de plus en plus préoccupés par le changement climatique

25e Enquête CEO mondiale de PwC

  • Les CEO font preuve d’optimisme quant à la poursuite de la résilience économique et aux perspectives de croissance des revenus de leur propre organisation ;
  • La cybersécurité (55 %), les risques sanitaires (50 %) et le changement climatique (37 %) sont les principales menaces dont s'inquiètent les CEO belges et sont principalement liées à la perturbation potentielle des revenus. L'extrême préoccupation pour le changement climatique a augmenté de neuf points de pourcentage par rapport à l'année dernière ;
  • Près d'un tiers des CEO belges (28 %) ont pris des engagements nets zéro, ce qui est bien au-dessus de la moyenne européenne (23 %) et mondiale (22 %).

Lundi 17 janvier 2022 - Alors que la pandémie fait partie de notre quotidien depuis presque deux ans, l'économie mondiale se remet progressivement du creux de la vague du milieu de l'année 2020. Les 4 446 chefs d’entreprise de 89 pays, dont 46 chefs d’entreprise belges, qui ont participé à notre 25e enquête mondiale des CEO, affichent un optimisme quant à la continuité de la résilience économique. Cependant, les menaces, les incertitudes et les tensions abondent : la cybersécurité, les risques sanitaires et le changement climatique sont les principales préoccupations des CEO belges (et des CEO du monde entier). « Nous arrivons à un moment décisif. Seuls des choix courageux peuvent conduire à un changement positif pour les générations à venir », déclare Axel Smits, président de PwC Belgique.

Un optimisme prudent en matière de résilience économique

Alors que la pandémie fait partie de notre quotidien depuis presque deux ans, l'économie mondiale se remet progressivement du creux de la vague du milieu de l'année 2020. Le FMI prévoit une croissance du PIB mondial de 4,9 % en 2022. Ce chiffre est inférieur à la croissance de 5,9 % prévue en 2021, mais reste significatif. Cela se reflète dans l'enquête menée cette année auprès des CEO : 80 % des CEO belges pensent que la croissance économique mondiale s'améliorera au cours des 12 prochains mois, ce qui est similaire à l'année dernière (82 %). 81 % des CEO belges pensent que la croissance économique en Belgique s'améliorera au cours des 12 prochains mois. Leur optimisme s'étend également à leur propre organisation : 93 % des CEO belges sont confiants quant aux perspectives de croissance du chiffre d'affaires de leur propre entreprise au cours des 12 prochains mois, et 91 % sont confiants quant à ces perspectives pour les trois prochaines années.

L'enquête a été réalisée pendant la COP26, qui a réuni les dirigeants du monde entier pour tenter de prévenir les pires effets du changement climatique. Deux semaines à peine après la fin de notre travail d’enquête, le nouveau variant Omicron a fait le tour du monde, soulevant de nouvelles questions sur l'évolution de la pandémie et sur la capacité de notre société à poursuivre son lent retour à la normale.

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Des menaces à l’horizon

Les menaces qui inquiètent le plus les CEO et l'impact qu'ils voient ces menaces avoir sur leur entreprise dans les 12 prochains mois révèlent des dirigeants sous pression pour obtenir de hauts résultats. Les CEO belges s'inquiètent surtout de la possibilité que les risques en matière de cybersécurité (54 %), les risques sanitaires (50 %) ou le changement climatique (37 %) nuisent à la réalisation des perspectives de croissance de leur entreprise et du potentiel de toutes ces menaces à perturber la croissance des revenus.

En ce qui concerne les cybermenaces, les chefs d'entreprise belges craignent qu’elles n'entravent leur capacité à innover (63 %) au cours des 12 prochains mois. Dans le même temps, les risques sanitaires continuent de perturber les affaires. En effet, les CEO belges évoquent davantage les risques sanitaires comme préoccupation majeure (50 %) par rapport à la moyenne de l'UE (42 %) et par rapport aux pays voisins comme la France (30 %), l'Allemagne (31 %) et les Pays-Bas (26 %). La volatilité macroéconomique, notamment les fluctuations du PIB et du chômage et l'inflation, arrive en quatrième position sur la liste des menaces que craignent les dirigeants d’entreprises. Concernant l’inflation, ce sont principalement les prix de l'énergie qui portent l'inflation à des niveaux historiques.

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Un intérêt croissant pour les questions ESG, mais une stratégie toujours guidée par des indicateurs commerciaux

Malgré l'intérêt croissant pour les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), la stratégie reste principalement axée sur les indicateurs commerciaux. Bien que l’extrême préoccupation des CEO belges pour le dérèglement climatique ait augmenté de neuf points de pourcentage l’année dernière (28 % l’année dernière), l’étude montre que des progrès plus importants doivent être réalisés pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux, puisque seulement 28 % des organisations des CEO belges ont pris des engagements nets zéro, ce qui est supérieur à la moyenne européenne (23 %) et mondiale (22 %). Très peu de CEO évitent de prendre des engagements parce qu'ils pensent que leurs parties prenantes (internes et externes) ne se soucient pas du changement climatique, ou parce qu'ils n'ont pas les moyens de le faire. Cela correspond au point de vue des CEO qui ont pris des engagements nets zéro : répondre aux attentes des clients est le deuxième facteur de motivation identifié par les CEO, derrière leur volonté générale d'atténuer les risques liés au changement climatique. Un obstacle important à la prise d'engagements pour lutter contre le dérèglement climatique est l'incertitude quant à la manière de mesurer et de gérer la décarbonisation (55 %).

En ce qui concerne les ressources humaines, l'attention est encore plus axée sur le court terme. Les préoccupations relatives à la capacité d'attirer et de retenir les talents sont principalement associées, dans l'esprit des CEO, aux risques sanitaires (62 %) et aux inégalités sociales (69 %). La plupart des CEO ont inclus dans leur stratégie à long terme des objectifs liés à la satisfaction des clients (76 %), à l'engagement des employés (70 %) et à l'automatisation ou la numérisation (61 %), autant de résultats non financiers qui sont intimement liés aux performances quotidiennes de l'entreprise. Les objectifs liés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont, quant à eux, beaucoup moins bien représentés dans les stratégies et les rémunérations (57 %). Les objectifs liés à la représentation des genres sur le lieu de travail (48 %) ou à la diversité raciale et ethnique (26 %) apparaissent également moins dans les stratégies des entreprises.

« Au cours des 25 années d’existence de l'enquête mondiale auprès des CEO, nous avons vu les chefs d’entreprise relever des défis allant de l'éclatement de la bulle Internet à la crise financière mondiale. Aujourd'hui, de nouveaux défis, comme la pandémie qui touche le monde entier et le changement climatique, mettent les CEO à l'épreuve comme jamais auparavant. Pourtant, quel que soit le problème ou l'année, nous observons une constante : l'importance fondamentale d'établir la confiance.

Il semble peu probable que des progrès rapides au sein des entreprises, soient réalisés sans un changement systémique. Rétablir la confiance sera crucial pour aider à changer la donne et créer une occasion permettant d'accélérer les changements positifs. Il n'en reste pas moins que nous avons devant nous une énorme opportunité d'utiliser les perturbations pour réorganiser l'économie de manière plus fondamentale. Nous arrivons à un moment décisif et unique. Seuls des choix courageux peuvent conduire à un changement positif pour les générations à venir. Si nous voulons préparer notre pays aux défis à venir, nous avons besoin d'une vision à plus long terme, avec un récit convaincant qui nous aide à aller de l'avant. Nous pouvons choisir de nous concentrer sur les opportunités qui s’offrent à nous, de nous montrer à la hauteur de nos propres attentes etde travailler ensemble à un avenir meilleur », conclut Axel Smits.

À propos de la 25e CEO Survey de PwC

PwC a interrogé 4 446 CEO dans 89 pays et territoires en octobre et novembre 2021, dont 46 CEO en Belgique. Les chiffres mondiaux et régionaux de ce rapport sont pondérés proportionnellement au PIB nominal du pays ou de la région afin de garantir que les opinions des CEO soient représentatives de toutes les grandes régions. Les chiffres par secteur et par pays sont basés sur les données non pondérées de l'échantillon complet de 4 446 CEO. Des détails supplémentaires par région, pays et industrie sont disponibles sur demande. 94 % des entretiens ont été réalisés en ligne et 6 % par courrier, par téléphone ou en face à face. Tous les entretiens quantitatifs ont été menés sur une base confidentielle.

 

 

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