Les CFO belges principalement inquiets quant à la productivité
CFO Pulse Survey Covid-19 de PwC
19 mai 2020
Bruxelles, le 19 mai 2020 – Selon la dernière CFO Pulse Survey de PwC Belgium, l’impact négatif que pourrait avoir l’épidémie de coronavirus (Covid-19) sur la productivité de la main-d’œuvre est l’une des principales préoccupations des CFO belges. Près d’un CFO sur trois affirme que la productivité est en baisse en raison d’un manque de capacités de travail à distance. La séparation des collaborateurs ou le licenciement sont considérés comme un ultime recours.
Afin d’aider à identifier l’impact commercial et économique du Covid-19, PwC mène actuellement une enquête auprès des responsables financiers du monde entier, parmi lesquels 10 CFO belges.
Lorsqu’on les interroge à propos de l’impact sur la main-d’œuvre au cours des prochain mois, près de 30 % des répondants belges indiquent qu’ils s’attendent à des pertes de productivité en raison du manque de capacités de travail à distance, tandis que 60 % de leurs homologues américains sont de cet avis.
Le passage au télétravail peut avoir de plus lourdes implications que ne le pensent de nombreuses entreprises, avec de potentiels impacts à court terme sur la productivité. Les équipes doivent en effet apprendre à collaborer et à communiquer autrement et sont, dans le même temps, confrontées à de nouvelles préoccupations en matière de bien-être personnel et familial.
Les participants à l’enquête estiment que le virus pourrait affecter la main-d’œuvre à de nombreux égards au cours du prochain mois. Un peu moins d’un tiers (30 %) prévoient une augmentation de la demande de protections pour les travailleurs, comme l’extension des congés de maladie ou des avantages, au cours des 30 prochains jours. Près d’un tiers des répondants belges (32 %) tablent, en outre, sur des licenciements.
60 % des répondants belges affirment que l’épidémie pourrait avoir un impact « significatif » sur leurs activités commerciales, tandis qu’à peine 30 % pensent que l’impact se limite à des régions spécifiques, mais suivent de près l’évolution de la situation.
Les entreprises privilégient la santé et la sécurité de leurs travailleurs, tout en renforçant les capacités de travail à distance pour garantir une communication sûre entre les collaborateurs et assurer la documentation et l’avancement des projets. La crise dévoile des lacunes immédiates en matière d’infrastructure au sein de nombreuses entreprises, dans des domaines tels que l’amélioration des compétences numériques et les limitations en termes de bande passante et de cybersécurité. Les investissements dans la transformation numérique devraient, de ce fait, être revus à la hausse.
En ce qui concerne les prévisions pour le mois à venir, un responsable financier sur cinq indique qu’il s’attend à faire face à un manque de personnel, ce qui l’empêchera d’accomplir des tâches critiques. 40 % s’attendent à des congés temporaires et 20 % à des licenciements.
Sandrine Schaumont, Partner chez PwC Belgium : « Alors que les organisations préparerent leur stratégie de sortie, elles doivent garder à l’esprit qu’une nouvelle mentalité fera sans aucun doute son apparition sur le lieu de travail à l’ère post-Covid-19. Il est très probable que la “nouvelle normalité” implique un changement de préférences, tant pour les travailleurs que pour les employeurs. Pensez à l’attente d’un espace de travail plus virtuel, qui met davantage l’accent sur la flexibilité. Le télétravail semble, en outre, stimuler une amélioration plus rapide et plus généralisée des compétences numériques. Les travailleurs n’ont tout simplement eu d’autre choix que d’embrasser les technologies pour travailler efficacement. Le passage à cette nouvelle normalité présentera à la fois des avantages et des défis, et les organisations ont tout intérêt à s’y préparer. »
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