Le secteur belge du divertissement et des médias recule de 7,8 %, tandis que le passage au streaming, aux jeux et au contenu généré par les utilisateurs transforme le secteur

Le secteur belge du divertissement et des médias recule de 7,8 %, tandis que le passage au streaming, aux jeux et au contenu généré par les utilisateurs transforme le secteur

22e édition du rapport « Entertainment & Media Outlook » de PwC

  • Le chiffre d’affaires du secteur belge des médias et du divertissement a diminué de 7,8 % en 2020, soit la plus forte baisse de l’histoire du rapport sur les perspectives du secteur, mais il rebondit fortement : nous prévoyons un TCAC de 4,9 % ces cinq prochaines années.
  • La télévision/vidéo traditionnelle reste un des segments les plus importants, mais continuera à décliner (seulement 1,4 % de TCAC) au cours des cinq prochaines années.
  • Dans le même temps, le streaming vidéo connaîtra un énorme essor : la vidéo à la demande par abonnement connaîtra un TCAC moyen de 10,6 % au niveau mondial d’ici à 2025 et de 11,5 % en Belgique.

Lundi 12 juillet 2021 – Le secteur du divertissement et des médias a retrouvé son élan. En Belgique, le secteur pèse 10,04 milliards d’euros et s’oriente vers une croissance de 6,5 % en 2021 et de 7,2 % en 2022, grâce à la forte demande de contenu numérique et de publicité. Ce regain de croissance fait suite à une année 2020 difficile, au cours de laquelle le divertissement en présentiel s’est effondré, avec notamment une baisse de 67 % des recettes pour les cinémas. Ces chiffres sont tirés du rapport Global Entertainment & Media Outlook 2021-2025de PwC, la 22e analyse prédictive annuelle des dépenses en divertissement et en médias des consommateurs et des annonceurs dans 53 territoires.

La baisse de 3,8 % du chiffre d’affaires mondial du divertissement et des médias, qui passe de 1,9 trillion d’euros en 2019 à 1,8 trillion d’euros en 2020, est la plus forte en glissement annuel des 22 années du rapport sur les perspectives du secteur. Cette baisse est encore plus tangible dans le secteur belge du divertissement et des médias, avec un déclin de 7,8 %. L’engouement des consommateurs pour le numérique en 2020 a toutefois compensé les fortes pertes de revenus du secteur. De 2021 à 2025, le rapport prévoit que le chiffre d’affaires mondial du secteur du divertissement et des médias augmentera à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 5,0 %. Cela portera les recettes du secteur à 2,3 trillions d’euros en 2025 et à 12,74 milliards en Belgique, soit un TCAC de 4,9 %.

La migration vers le numérique, alimentée par la disruption

Le facteur de changement le plus évident - et qui se ressent dans le monde entier - dans le divertissement et les médias est la migration vers le numérique. Malgré l’évolution du paysage des divertissements et des médias, la télévision traditionnelle et la vidéo à domicile restent le plus grand segment de consommation (199 milliards d’euros) au niveau mondial, et le deuxième segment en Belgique avec 1,83 milliard d’euros de recettes. Il continuera cependant à décliner au cours des cinq prochaines années (TCAC de seulement 1,4 % en Belgique).

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L’accès à Internet représentait 16 % des dépenses en divertissement et médias en 2020 et augmentera à un TCAC de 6,2 %, passant de 3,2 milliards d’euros en 2020 à 4,6 milliards d’euros en 2025. L’accès à Internet mobile sera le moteur de la croissance du marché, avec un chiffre d’affaires qui augmentera à un TCAC de 10,7 %, passant de 1,4 milliard d’euros en 2020 à 2,6 milliards d’euros en 2025. L’un des principaux impacts de la pandémie est que davantage de personnes ont passé plus de temps à la maison et en ligne. La combinaison d’un plus grand nombre d’appareils, de vitesses plus élevées et d’une plus grande activité a alimenté une croissance notable de la consommation mondiale de data, qui a augmenté de 30 % au cours de l’année et devrait poursuivre son envolée vers un TCAC de 26,9 % jusqu’en 2025.

Nouvelle phase de croissance du streaming

Au premier rang des changements dans le secteur du divertissement et des médias figure le boom du streaming en 2020, qui a placé le secteur sur une nouvelle trajectoire de croissance. La vidéo à la demande par abonnement (SVOD) en Belgique devrait connaître un TCAC de 13,75 % jusqu’en 2025, ce qui en fera un secteur pesant 383 millions d’euros en Belgique.

Nous entrons peut-être dans une nouvelle phase de croissance du streaming, plus mesurée, plus axée sur l’amélioration de l’expérience des clients et plus soucieuse de créer de la valeur à partir des immenses bases d’abonnés qui ont vu le jour. L’éventail croissant de services de streaming mondiaux désormais disponibles dans les territoires du monde entier est, en outre, renforcé dans la plupart des cas par une multitude de fournisseurs locaux qui gagnent des parts de marché, y compris en Belgique. Il sera intéressant de voir comment les acteurs locaux pourront concurrencer les grands noms, étant donné qu’il y a probablement une limite au nombre d’abonnements de streaming qu’un ménage est prêt à souscrire et que l’on peut résilier de tels services par contournement (OTT) avec une relative facilité.

Aller à la rencontre des consommateurs là où ils se trouvent

Une des tendances les plus claires est que les acteurs du secteur réalisent qu’ils peuvent être mieux servis en trouvant comment rencontrer les consommateurs à leur convenance. Chez les jeunes, les jeux deviennent un important moteur de consommation de données, à tel point qu’ils sont en passe de devenir la catégorie de contenu à la croissance la plus rapide et qu’ils s’adjugeront 6,1 % de la consommation totale de data dans le monde en 2025, contre 4,7 % en 2020. Les revenus des jeux vidéo et des e-sports en Belgique continuent également leur envol et devraient atteindre 793 millions d’euros en 2021, avec un TCAC de 6,8 % qui ferait du segment une activité valorisée à près de 928 millions d’euros en 2025.

Dans un monde de plus en plus virtuel, les entreprises du secteur du divertissement et des médias continuent également à envisager les consolidations et les transactions comme un moyen précieux pour réorienter leurs activités et maintenir ou acquérir une position dominante sur le marché. Les entreprises s’engagent dans des transactions pour accéder à de nouveaux publics ayant de nouvelles habitudes, et pour accéder à la profondeur de contenu nécessaire pour aller à la rencontre des consommateurs là où ils se trouvent. Dans le même temps, l’Union européenne a montré la voie au niveau mondial en cherchant à limiter le pouvoir des grandes plateformes, au motif de protéger la concurrence sur le marché et de garantir la transparence dans l’utilisation des données des citoyens.

Axel Smits, président de PwC Belgique, conclut : « Le secteur du divertissement et des médias ne reviendra pas à ce qu’il était avant la pandémie, même lorsqu’elle sera passée, et ce pour deux raisons principales. Premièrement, le secteur est en constante évolution et les tendances vont plutôt s’accélérer que ralentir. Deuxièmement, et c’est le plus important, la crise a entraîné des changements susceptibles de perdurer dans le comportement des consommateurs.

En ce sens, la volatilité ambiante masque une certaine stabilité. Le rôle central que joue l’éventail toujours plus large d’expériences médiatiques dans la vie des gens est appelé à se renforcer davantage au fil du temps. Les changements majeurs qui surviennent (les consommateurs passent plus de temps à la maison et se concentrent sur une relation plus personnelle avec le contenu et les expériences) ont mis en évidence l’importance de susciter la confiance des gens, alors qu’ils invitent davantage de divertissements et de médias dans leurs espaces intimes. »

 

À propos du rapport « Global Entertainment & Media Outlook »

Le rapport PwC Global Entertainment & Media Outlook, accompagné de la publication « Power Shifts – 2021 », fournit une analyse approfondie des dépenses mondiales de consommation et de publicité dans le domaine du divertissement et des médias. Le rapport comprend des données historiques et des prévisions sur cinq ans ainsi que des commentaires pour 14 segments du secteur dans 53 territoires. Les segments comprennent les livres, le B2B, le cinéma, la consommation de data, l’accès à Internet, la musique, la radio et les podcasts, les journaux et les magazines grand public, la vidéo OTT, la télévision et la vidéo domestique, ainsi que la publicité sur Internet, hors domicile et à la télévision. Pour en savoir plus, consultez le site http://www.pwc.com/outlook.

 

 

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