Le private equity voit en l’ESG un vecteur stratégique de valeur : les entreprises belges de PE gagnent en maturité en matière d’ESG

Le private equity voit en l’ESG un vecteur stratégique de valeur : les entreprises belges de PE gagnent en maturité en matière d’ESG

Enquête PwC - Private Equity Responsible Investment 2021

  • L’ESG s’impose à l’ordre du jour des conseils d’administration : 56 % des entreprises de private equity dans le monde déclarent qu’elles abordent le sujet plus d’une fois par an, contre 35 % en 2019. En Belgique, seuls 22 % des répondants évoquent l’ESG au niveau du conseil d’administration plus d’une fois par an.
  • À l’échelle mondiale, 72 % des acteurs du private equity examinent systématiquement les risques et opportunités ESG des entreprises ciblées au stade de la pré-acquisition ; cette pratique n’est adoptée que par 35 % des sociétés belges.
  • Plus de la moitié (56 %) des répondants au niveau mondial ont refusé un investissement potentiel ou de s’engager dans un accord pour des raisons ESG ; en Belgique, ce chiffre est de 39 %.
  • La reconnaissance croissante des opportunités de création de valeur découlant de la transition vers des activités durables par les entreprises belges de private equity devrait renforcer l’approche d’investissement ESG/responsable.

Mardi 22 juin 2021 - Les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) occupent une place de plus en plus importante à l’ordre du jour des conseils d’administration des entreprises de private equity (PE), bien que l’exposition au risque climatique nécessite un examen plus approfondi. Les entreprises belges de private equity ont de bonnes intentions, mais sont à la traîne dans l’adoption des mesures ESG. L’enquête Private Equity Responsible Investment Survey 2021 de PwC se fonde sur l’opinion de 209 répondants de 35 pays et territoires, dont 28 répondants belges.

L’enquête 2021 révèle que depuis 2019, la proportion de répondants qui déclarent que l’ESG s’invite aux réunions du conseil d’administration plus d’une fois par an est passée de 35 % à 56 %. Si moins d’un quart des répondants (22 %) partagent ce constat en Belgique, l’ESG s’impose comme une priorité pour les entreprises de PE. 26 % des acteurs belges de private equity interrogés se sont engagés à respecter les principes de l’investissement responsable soutenus par les Nations unies et 30 % supplémentaires envisagent de le faire dans l’année à venir (contre 68 % et 17 % respectivement au niveau mondial). Cela démontre que les entreprises belges de private equity ont pris conscience que l’ESG offre une réelle opportunité d’affaires et qu’elles ont clairement l’intention de rattraper rapidement leur retard en intégrant les aspects ESG tout au long du cycle de transaction.

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Dans les domaines où les questions ESG sont depuis longtemps à l’ordre du jour ou réglementées (notamment la santé et la sécurité au travail ou la prévention de la corruption), l’écart entre le niveau de préoccupation et l’action est faible. Sur les questions qui s’avèrent désormais déterminantes pour les entreprises dans l’économie mondiale post-pandémique, telles que le « net zéro », le risque climatique, la biodiversité et l’éthique des technologies émergentes, l’écart entre la préoccupation et l’action devrait néanmoins être un sujet de discussion pour les gestionnaires et les conseils d’administration des entreprises de private equity.

Les facteurs ESG sont désormais systématiquement évalués par les entreprises de private equity lors de leurs décisions d’investissement. Au niveau mondial, trois quarts (72 %) des personnes interrogées passent toujours en revue les entreprises ciblées en fonction des risques et opportunités ESG au stade de la pré-acquisition. Plus de la moitié (56 %) ont déjà refusé un investissement potentiel ou de s’engager dans un accord pour des raisons ESG. En Belgique, ces chiffres sont respectivement de 35 % et 39 %.

Plusieurs facteurs, principalement liés à la maturité de l’approche, peuvent expliquer le retard des entreprises belges de private equity par rapport à leurs homologues. Les entreprises belges de private equity ont, par exemple, tendance à se concentrer sur les questions ESG qui présentent un niveau élevé de matérialité, alors qu’à l’étranger, les questions ESG présentant à la fois un niveau élevé et un niveau moyen de matérialité sont prises en compte dans la décision. La sophistication de la méthodologie quantitative formelle peut aussi jouer un rôle, en particulier la capacité à évaluer les performances ESG à la sortie. Actuellement, 26 % des entreprises belges de private equity intègrent les questions ESG dans leur programme de sortie, contre 50 % des répondants au niveau mondial. Une autre différence intéressante est que les entreprises belges de private equity ont tendance à préférer confier la responsabilité ESG à un comité plutôt qu’à un partenaire spécifique ou à un responsable ESG attitré. Cela indique que la Belgique, qui compte non seulement des entreprises de private equity, mais aussi de nombreux family offices, a tendance à préférer la responsabilité partagée dans ce nouveau domaine qui gagne clairement en importance.

« Nous constatons que dans les conseils d'administration, l'accent sur l'ESG passe de la conformité à la création de valeur. Les entreprises belges de private equity commencent manifestement à admettre que des risques ESG majeurs dans une entreprise ciblée peuvent justifier de renoncer à l’acquisition ou conduire à une réduction significative de la valorisation », affirme Philippe Estas, associé et Private Equity Lead chez PwC Belgique. « Au fur et à mesure que les techniques d’examen des informations ESG et d’évaluation de la matérialité s’affinent, nous nous attendons à ce que l’examen préalable à l’investissement augmente, de même que la volonté de renoncer à une transaction pour des raisons ESG. De même, à mesure que les méthodologies gagnent en sophistication, les questions ESG sont de plus en plus prises en compte dans les plans d’action pendant la période de détention. Cela contribue à protéger et à créer de la valeur et démontre l’importance de l’intégration de l’ESG dans l’entreprise et sa stratégie, de telle sorte qu’elle devienne axée sur les objectifs et améliore la valeur à la sortie. »

Le large éventail et la complexité des aspects ESG que les entreprises de private equity doivent évaluer constituent également un défi. Pourtant, à peine plus de la moitié des entreprises belges de private equity forment leurs équipes d’investissement aux questions ESG/d’investissement responsable (sur une base ad hoc) et seulement 21 % des répondants belges disposent d’une équipe professionnelle dédiée à l’ESG/à l’investissement responsable. Cela pourrait représenter un obstacle à l’évaluation et à l’utilisation des données ESG collectées et mesurées par les équipes d’investissement.

« Aujourd’hui, les parties prenantes attendent des entreprises qu’elles comprennent l’impact qu’elles ont sur la société et qu’elles y contribuent, sur la base d’une feuille de route et d’un plan d’action clairs », souligne Reinout Declercq, Director et sustainability expert chez PwC Belgique. « Le recrutement des bons talents est crucial à cet égard. Pour évaluer le plein potentiel d’un investissement, surveiller avec brio la performance ESG dans la phase de détention et réaliser pleinement ce potentiel, les membres du comité d’investissement et de l’équipe d’investissement devront recevoir une formation ESG supplémentaire. Il convient aussi de partager les meilleures pratiques entre les entreprises du portefeuille, afin que naisse une synergie dans la manière dont les capacités ESG sont développées et partagées au sein de l’écosystème - non seulement verticalement par l’entreprise de private equity, mais aussi horizontalement par d’autres acteurs du secteur qui ont été confrontés à des défis similaires. Il faut donc embaucher pour se donner une expertise ESG spécifique et libérer le pouvoir d’équipes plus diversifiées, en termes de genre, d’ethnicité et d’âge, mais aussi d’origine socio-économique et de formation, afin de véritablement apporter de la valeur à toutes les parties prenantes. »

 

À propos de l’enquête Private Equity Responsible Investment de PwC

L’enquête Global Private Equity Responsible Investment Survey analyse les points de vue des commandités et des commanditaires en matière d’investissement responsable parmi les entreprises mondiales de private equity. Cette année, 209 entreprises de 35 territoires ont répondu. 28 répondants étaient belges ou présentaient une empreinte belge. Globalement, 198 répondants étaient des commandités et 41 des commanditaires (22 et 14 respectivement pour les 28 répondants belges). Au niveau mondial, 30 répondants étaient à la fois des commandités et des commanditaires. La grande majorité (81 %) provenait d’Europe. Nous pensons que cela peut s’expliquer par le fait que les entreprises européennes ont passé ces dernières années à adapter leurs stratégies et leurs activités d’investissement aux règlements de l’UE qui exigent une divulgation transparente des facteurs ESG dans l’ensemble du paysage des services financiers. Ce niveau d’adoption et d’adaptation se reflète dans les résultats de l’enquête.

PwC a réalisé l’enquête en 2020 par le biais d’un questionnaire en ligne. Pour étudier la maturité de l’investissement responsable dans les deux groupes de parties prenantes, nous avons interrogé les commanditaires et les commandités ensemble. L’enquête a posé de nombreuses questions identiques à celles des enquêtes précédentes afin de permettre une comparaison dans le temps. Elle comprenait également des questions sur de nouveaux domaines thématiques, comme la création de valeur durable. L’enquête Private Equity Responsible Investment Survey 2021 de PwC en est à sa cinquième édition, après les éditions précédentes de 2019, 2016, 2015 et 2013. Les éditions précédentes peuvent être consultées ici : www.pwc.com/responsibleinvestment.  

Pour en savoir plus, lisez l’enquête sur le Private Equity Responsible Investment de PwC.

 

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