La maintenance par dispositifs mobiles croît, les entreprises explorant les avantages des technologies numériques

L’adoption des technologies numériques dans le domaine de la maintenance se développe, mais celles-ci ne sont pas encore utilisées de manière optimale. D’après une nouvelle étude de PwC et Mainnovation, la maintenance mobile présente le niveau d’implémentation le plus élevé, gagne en popularité et constitue la technologie la plus mature. La maintenance prédictive émerge pleinement dans des domaines où d’autres technologies comme les jumeaux numériques, la réalité augmentée et l’impression en 3D sont nouvelles et pas encore efficacement appliquées.

La numérisation, ou la transformation numérique, est omniprésente. Notre quotidien est marqué par l’utilisation d’applications : navigation en ligne, automatisation de la maison, scan des courses au supermarché, dialogue avec des chatbots voire des robots humanoïdes. Cependant, l’industrie, et plus particulièrement le secteur de la maintenance et de la gestion d’actifs, cherche encore ses marques dans cette ère numérique. L’adoption de technologies numériques a considérablement augmenté ces dernières années. Cinq technologies clés se sont déjà implantées : la maintenance mobile, la maintenance prédictive, les jumeaux numériques, la réalité augmentée (RA) et l’impression en 3D.

Avec une note globale de 39 %, la maintenance mobile présente le degré d’implémentation le plus élevé du secteur industriel. L’utilisation de solutions mobiles contribue à une efficacité accrue, à une augmentation du Hands on Tool Time (HoTT) ainsi qu’à un renforcement de la sécurité des techniciens. Ces vingt dernières années, la maintenance mobile a été facilitée par l’évolution des dispositifs intelligents, du Wi-Fi, de l’UI, de la sécurité, etc., et le développement rapide par les fournisseurs de logiciels EAM (gestion des actifs de l’entreprise) et ERP (planification des ressources de l’entreprise) d’applications fiables, sûres et conviviales.

La maintenance prédictive occupe la deuxième place avec une implémentation de 17 %. Les techniques de maintenance prédictive sont destinées à identifier des modèles de défaut de fonctionnement et à aider à déterminer l’état d’un appareil afin de prévoir le moment où la maintenance doit être effectuée. Cette technologie gagne en popularité ; son taux de déploiement a presque doublé depuis 2018. La réalité augmentée, l’impression en 3D et les jumeaux numériques en sont encore à leurs débuts et les taux d’implémentation sont inférieurs.

Les solutions de jumeau numérique, la réplique virtuelle d’un objet, système ou processus physique, n’ont été que récemment introduites dans le secteur de la maintenance et de la gestion d’actifs (taux de déploiement de 10 %).

La réalité augmentée (8 %) dépend fortement d’un logiciel fiable et de matériel (lunettes de RA), mais elle n’est pas encore tout à fait adaptée aux activités de maintenance. Les fabricants d’équipements d’origine (OEM) pourraient faire passer la réalité augmentée au niveau supérieur en fournissant une solution standard incluant toutes les références des données et les manuels. Enfin, l’impression en 3D (8 %) est majoritairement appliquée dans des lieux difficiles d’accès caractérisés par une économie d’échelle évidente.

Dans les entreprises qui adoptent des technologies numériques, la démarche n’est généralement pas considérée comme un projet de développement informatique, mais comme un projet de changement. L’adoption est souvent motivée par des pressions commerciales, telles que la pénurie de main-d’œuvre ou la disponibilité limitée de pièces de machines obsolètes, ou par des opportunités d’optimisation, comme l’amélioration du temps de fonctionnement ou l’accès à distance à l’expertise plutôt que d’avoir des experts sur chaque site. En ce qui concerne la mise en œuvre, le changement culturel, la disponibilité des données, les capacités d’analyse des données et le soutien de la main-d’œuvre constituent des facteurs de réussite essentiels.

L’étude menée par PwC et Mainnovation s’est également penchée sur le potentiel de la numérisation : est-il pleinement exploité et qu’est-ce qui empêche les entreprises d’adopter les technologies numériques plus rapidement ? Les réponses révèlent que la plupart des entreprises savent que les technologies numériques sont bénéfiques, mais qu’il peut être difficile d’établir un cas d’étude robuste. Alors que les coûts peuvent se calculer assez facilement, les bénéfices ou la valeur sont plus compliqués à chiffrer.

Jochen Vincke, Associé chez PwC Belgique : « La numérisation est une évolution propre à chaque entreprise. Elle doit répondre aux bons besoins et s’appuyer sur une évaluation correcte de la valeur. Selon nous, le déploiement d’une ou de plusieurs de ces cinq solutions numériques peut aider les entreprises à réaliser le plein potentiel de la numérisation en termes d’activités, tout en créant de la valeur pour l’entreprise. La route est encore longue, mais il semblerait que le secteur entre enfin dans l’ère du numérique. »

Contact presse

Tess Minnens - [email protected]

À propos de l’étude : PwC et Mainnovation ont mené des études relatives à la maintenance prédictive (PdM) en 2017 et 2018. L’étude de 2023 a été réalisée dans le cadre du suivi et pour voir si le secteur de la maintenance et de la gestion d’actifs dans le nord-ouest de l’Europe adopte également d’autres solutions numériques. 127 entreprises en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Norvège ont participé à l’étude, ainsi que des entreprises d’Afrique du Sud à titre comparatif. Les répondants venaient de cinq secteurs (fournisseurs de services, secteur alimentaire et pharmaceutique, infrastructure et flotte, industrie lourde, secteur de la fabrication).

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