La disparité salariale entre hommes et femmes en Belgique se réduit à 4,5 %, mais l'inégalité persiste
7 mars 2024
Diegem, 8 mars 2024 - La disparité salariale entre hommes et femmes en Belgique diminue lentement, passant à 4,5 % par rapport à 5 % en 2021. Le dernier Indice Women in Work de PwC montre que les progrès vers l'égalité des sexes sont encore trop lents ; il faudra plus d'un demi-siècle pour combler l'écart salarial au rythme actuel. "Bien que les entreprises belges puissent réduire lentement cet écart, les défis auxquels les femmes sont confrontées sur notre marché du travail restent importants. Il est essentiel de rémunérer de manière équitable les femmes et les hommes, mais aussi d'offrir la flexibilité nécessaire et de créer un environnement de travail inclusif", déclare Axel Smits, président de PwC Belgique.
À l'occasion de la Journée internationale des femmes, PwC publie traditionnellement son indice Women in Work, qui montre cette année que les progrès en matière d'égalité des sexes sur le lieu de travail sont lents à l'échelle mondiale. Malgré certains progrès au cours de la dernière décennie, l'analyse de cette année montre qu'il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l'égalité des sexes au travail sur les cinq indicateurs étudiés. Au cours de la dernière décennie, le score moyen de l'indice est passé de 56,3 en 2011 à 68 en 2022. La Belgique occupe la 13e place de cette édition, deux places de moins que dans l'édition précédente. Le Luxembourg, l'Islande et la Slovénie occupent les premières places du classement, tandis que le Chili, la Corée et le Mexique ferment l'indice.
Entre 2021 et 2022, l'amélioration au sein de l'OCDE a été principalement due à une augmentation de la participation des femmes sur le marché du travail et à une baisse du chômage chez les femmes. Cependant, l'écart salarial moyen entre hommes et femmes au sein de l'OCDE est passé de 13,2 % à 13,5 % au cours de cette période. Cela montre que malgré une plus grande participation, les femmes restent dans une position nettement plus faible en termes de rendement par rapport aux hommes. Depuis la création de l'indice en 2011, l'écart salarial est l'un des indicateurs qui a connu les progrès les plus lents, avec une réduction de seulement trois points de pourcentage entre 2011 et 2022 dans l'ensemble de l'OCDE.
Axel Smits, président de PwC Belgique, déclare : "Je suis convaincu que l'inclusion est un facteur déterminant si nous voulons progresser vers l'égalité des sexes. Bien que les entreprises belges puissent réduire lentement l'écart salarial, les défis auxquels les femmes sont confrontées sur notre marché du travail restent importants. Il est essentiel de rémunérer de manière équitable les femmes et les hommes, mais aussi d'offrir la flexibilité nécessaire et de créer un environnement de travail inclusif."
L'emploi des femmes a augmenté de 5 % au cours des 10 dernières années
Avec une diminution constante de l'écart salarial entre les sexes, la Belgique conserve sa 3e place dans le classement de l'écart salarial parmi les 33 pays de l'OCDE. Seuls le Luxembourg (-0,2 %) et la Grèce (1,1 %) font mieux que la Belgique (4,5 %). La Corée se classe en dernière position, avec un écart salarial de 31,2 %. "Il est clair que nous assistons à une progression dans la prise de conscience de la nécessité de reconnaître et de rémunérer les femmes de manière équitable, tant en Belgique qu'à l'échelle mondiale. L'adoption de la directive de l'UE sur la transparence des salaires est une étape positive vers la réduction de l'écart salarial dans les années à venir. Il est cependant crucial de se rappeler que les statistiques ne donnent qu'un aperçu superficiel : il est essentiel d'approfondir le problème pour identifier et éliminer tous les obstacles qui entravent les progrès des femmes sur le marché du travail", déclare Aurore Zadeling, experte en égalité des salaires chez PwC Belgique.
Bien que la Belgique obtienne de bons résultats en termes d'écart salarial, les scores sur les autres indicateurs sont seulement moyens, voire plus faibles, ce qui se traduit par des classements nettement inférieurs. En particulier, la participation des femmes sur le marché du travail est faible en Belgique, avec seulement 68,8 % de femmes actives sur le marché du travail. Étant donné la faible participation globale au travail et les taux de chômage élevés tant pour les hommes que pour les femmes, cela n'est pas surprenant. Cependant, la participation des femmes sur le marché du travail augmente, avec une croissance de 1,1 % en 2022 par rapport à 2021.
Un environnement de travail diversifié et flexible
En plus de la faible participation au travail, les femmes en Belgique travaillent moins souvent à temps plein par rapport à d'autres pays. Seulement 73,1 % travaillent à temps plein, contre 91,9 % des hommes. Ces deux indicateurs soulignent un dysfonctionnement sur notre marché du travail, où la Belgique ne parvient pas à motiver les femmes à occuper des emplois (à temps plein). PwC Belgique plaide en faveur d'un changement de comportement et de mentalité à l'égard des femmes sur le lieu de travail, qui va au-delà de la réduction de l'écart salarial ou de la rupture du plafond de verre.
Serafine Vandebuerie, associée et experte en ressources humaines chez PwC Belgique, explique : "Pour lutter contre les inégalités, l'organisation du travail doit être réellement adaptée aux femmes. Il est clair que la flexibilité, une plus grande attention à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ainsi que des éléments médicaux tels que l'impact de la ménopause, doivent être pris en compte dans ces nouveaux environnements de travail. En plus de créer un marché du travail plus flexible, le gouvernement a d'autres défis majeurs sur sa liste de tâches pour offrir aux femmes des opportunités égales dans notre société. Pensez à des services de garde abordables et de haute qualité, mais aussi à un meilleur réseau de transports en commun ou à une meilleure répartition des heures d'ouverture des services. Des actions dans ces domaines profiteront à la fois aux femmes et à la société, avec une participation accrue au marché du travail, moins de décrochage et une augmentation de l'emploi à temps plein."
À propos de l'indice Women in Work de l'OCDE de Pw
L'indice Women in Work de PwC combine cinq indicateurs clés de l'autonomisation économique des femmes en 2022 dans 33 pays de l'OCDE. Les cinq indicateurs inclus dans l'indice Women in Work de PwC sont : l'écart salarial entre hommes et femmes, le taux de participation des femmes sur le marché du travail, la différence entre le taux de participation des hommes et des femmes, le taux de chômage chez les femmes et le pourcentage de femmes travaillant à temps plein. L'indice Women in Work annuel utilise les données les plus récentes de l'OCDE pour l'année 2022.
Consultez l'indice Women in Work de PwC pour plus d'informations.
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