La criminalité économique nuit de plus en plus aux entreprises

La criminalité économique nuit de plus en plus aux entreprises

Édition 2020 de l’étude mondiale de PwC sur la fraude et la criminalité économiques

  • 47 % des répondants affirment que leur entreprise a été victime d’activités frauduleuses au cours des deux dernières années, ce qui représente le deuxième niveau d’incidents le plus élevé constaté en 20 ans ;
  • La fraude à l’achat enregistre la plus forte augmentation de ces deux dernières années, passant de 29 % à 35 % ;
  • 39 % des incidents de criminalité économique sont commis par des acteurs externes, principalement des clients, des pirates informatiques et des fournisseurs.

 

Mardi 3 mars 2020 – Les taux de fraude et de criminalité économiques se maintiennent à des niveaux records, entraînant pour les entreprises des répercussions plus diverses que jamais. La fraude à l’achat (35 %) et la cybercriminalité (34 %) figurent en tête de liste des expériences de criminalité. Tels sont les enseignements de l’ étude bisannuelle mondiale de PwC sur la fraude et la criminalité économiques. 

Les organisations demeurent fortement touchées par la criminalité économique. En effet, 47 % des répondants à l’étude mondiale de PwC sur la fraude et la criminalité économiques affirment avoir été confrontés à la criminalité économique au cours des deux dernières années. S’agissant du deuxième niveau d’incidents le plus élevé constaté jusqu’ici, le fait que ces incidents semblent en augmentation est plus préoccupant encore.

La fraude à l’achat, la cybercriminalité et le détournement d’actifs restent les formes de criminalité les plus fréquentes. Cette tendance a déjà été confirmée dans le Baromètre 2020 sur l’opinion des dirigeants d’entreprise, où 71 % des dirigeants belges perçoivent les cyberattaques comme une menace pour les perspectives de croissance de leur organisation. Près d’un tiers (29 %) d’entre eux se disent même « extrêmement préoccupés » par les cybermenaces. Si une réaction trop lente peut certes causer des dommages plus immédiats, elle peut aussi entraîner une crise plus large. En fait, 59 % des dirigeants belges se disent préoccupés par la préparation de leur entreprise aux situations de crise.

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Rudy Hoskens, Partner chez PwC Belgium : « En Belgique, les organisations ont de plus en plus conscience que la fraude et la criminalité économiques représentent une bataille sans fin. Ces derniers mois, plusieurs entreprises implantées sur le territoire belge ont été confrontées à des affaires de cybercriminalité très médiatisées. Ce type de criminalité est devenu une problématique que l’on ne peut désormais plus ignorer. Alors qu’une partie de plus en plus importante de l’activité économique passe en ligne, la cybercriminalité est passée de l’obscurité au centre des préoccupations des consommateurs, des entreprises et de la sécurité nationale. Si une réaction trop lente peut certes causer des dommages plus immédiats, elle peut aussi entraîner une crise plus large. La plupart des entreprises disposeront de plans de crise et de continuité des activités – et chaque organisation devrait disposer de tels plans. »

Les auteurs des activités frauduleuses

La fraude frappe les entreprises sous tous les angles : l’auteur peut être interne, externe, et l’on constate une collusion entre les deux types d’acteur dans bon nombre de cas. Pour ces deux dernières années, 39 % des répondants affirment que les incidents de criminalité économique auxquels ils ont été confrontés étaient principalement commis par des auteurs externes. Un répondant sur cinq mentionne les fournisseurs comme source de la fraude externe la plus déstabilisante. Par ailleurs, 13 % des répondants ayant subi une fraude au cours des deux dernières années déclarent avoir perdu plus de 45,8 millions d’euros (50 millions de dollars). Les pratiques antitrust, les délits d’initié, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent, les pots-de-vin et la corruption sont cités comme les cinq formes de fraude les plus coûteuses en termes de pertes directes –- parfois doublées du coût important des mesures correctives.

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« Les entreprises externalisent de plus en plus les compétences non essentielles afin de limiter les coûts. Or, ces partenaires commerciaux peuvent présenter de nombreux risques – un risque auquel bon nombre d’entreprises n’ont pas paré officiellement. Les fraudes majeures commises par des initiés sont potentiellement beaucoup plus dommageables que les actes criminels commis à l’extérieur, et pas seulement parce que la perte financière risque d’être plus importante. Bien souvent, ces actes criminels peuvent aussi entraîner des poursuites civiles ou pénales contre l’entreprise et les personnes impliquées, une atteinte à la réputation, une baisse d’efficacité des équipes et une perte d’activité », explique Rudy Hoskens. 

Prendre des mesures et se préparer

Si la technologie n’est qu’une partie de la réponse, l’étude révèle que plus de 60 % des organisations commencent à recourir aux technologies avancées telles que l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique pour lutter contre la fraude, la corruption ou d’autres formes de criminalité économique. Cependant, les préoccupations relatives au déploiement de la technologie concernent le coût, l’insuffisance des compétences disponibles et la limitation des ressources. À cet égard, 28 % des répondants affirment éprouver des difficultés à percevoir la valeur ajoutée de la technologie.

Remarques :

  • Le rapport peut être téléchargé à l’adresse suivante : www.pwc.com/fraudsurvey.
  • La fraude à l’achat se définit comme la fraude contre une entreprise via l’utilisation illégitime de ses produits ou services ou via des pratiques trompeuses associées à ceux-ci par des clients ou d’autres personnes (fraude hypothécaire, fraude à la carte de crédit, etc.).
  • La cybercriminalité compte parmi les trois formes de criminalité les plus déstabilisantes dans presque tous les secteurs d’activité cités dans le cadre de l’étude : services financiers (15 %), industrie manufacturière et automobile (15 %), technologie, médias et télécommunications (20 %), marchés de consommation (16 %), gouvernement et secteur public (17 %), industries de la santé (16 %).
  • À l’échelle mondiale, toutes les régions ont été victimes de fraude à l’achat au cours des deux dernières années : Moyen-Orient (47 %), Afrique (42 %), Asie-Pacifique (31 %), Europe (33 %), Amérique latine (33 %), Amérique du Nord (41 %).
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